Chaumarty, écrin écologique pour une clientèle tendance.
Le gîte est bâti sur le versant d'un promontoire qui élève, au milieu de la campagne, une végétation éxubérante. Etabli comme tant d'autres dans un écrin de verdure, ce site a pourtant une particularité. Celle de promouvoir les gestes écologiques. Une initiatives quelques peu avant-gardiste lancées il y a une dizaine d'années, par les propriétaires des lieux, Stefano et Violaine Comolli. "Un accomplissement personnel, une démarche autonome" expliquent-ils. Rénovée avec doigté, cette ferme marie meubles anciens, douceur des couleurs et dépaysement. Violaine contient peu son plaisir à raconter la contruction d'un site aussi ambitieux. "Stefano a creusé et aménagé le bassin naturel, confectionné des mélanges de matériaux locaux. Seule la menuiserie a été réalisée par des artisans. Lors de la rénovation il y a 15 ans, on ne pensait se retrouver aujourd'hui dans le courant porteur de l'écologie" souligne-t-elle. Et pourtant, eau chaude produite par des panneaux solaires, tri sélectif des déchets et compostage, potager biologique, isolation thermique avec utilisation du chanvre, peintures naturelles, épurations des eaux par les plantes... Les propriétaires des lieux ont réussi avec brio cette empreinte écologique. Si cette dernière est au goût du jour, elle est aussi au goût des touristes. "Nos premiers clients parisiens, suite à leur passage à Chaumarty, ont changé leur isolation et système de chauffage mais on sent encore que certains gestes quotidiens comme le tri des déchets ne sont pas encore dans les mentalités."
Cet "effet de mode" se propage petit à petit. Non seulement du côté de l'hôtellerie environnante qui suit de près cet enthousiasme, mais aussi chez les vacanciers. Des clientèles urbaine ou rurale, parisienne ou belge, profitent de ce point de départ pour organiser des excursions vers la région ariégeoise ou toulousaine ou donnent rendez-vous à "leurs familles installées sur la ville rose pour marier les gestes écologiques et la détente". Depuis peu, le gîte est aussi le point de chute de quelques associations à l'instar de l'association de l'URCAUE - Union Régionale des Conseils d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement. Laquelle a organisé une journée d'information pour faire découvrir à des architectes ce type d'habitat. Une affaire qui séduit et qui possède ses avantages si l'on en croit la fréquentation du site. " Le gîte se loue 25 semaines à l'année, ce qui n'est pas négligeable pour notre région. Une bonne rentabilté a été obtenue grâce aux travaux que nous avons réalisés nous mêmes" confie le couple. L'ouverture d'ici 3 ou 4 ans, d'un second gîte pourraît faire encore des émules
